| 1000mm ! Nikon l'a fait ! Alors que l'on pensait la guerre des zooms et la course au pixels terminées, Nikon nous fait mentir en révélant un nouveau bridge à l'opposé de nos prévisions. Le P500 avait déjà remporté la palme du zoom le plus important en 2011, mais son remplaçant semble également vouloir garder quelques focales d'avance sur la concurrence.
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| PRESENTATION | - Zoom optique NIKKOR 42x (24-1000mm)
- Stabilisation d'image optique (VR)
- Capteur CMOS 1/2,3" rétroéclairé de 16 mégapixels
- Ecran LCD 3" inclinable 921 000 pixels
- Rafale 7 i/s (5 vues)
- GPS intégré
- Vidéo Full HD 1080p avec son stéréo
- Alimentation par batterie EN-EL5 (240 photos)
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| Par rapport à son petit frère, l'optique du P510 progresse aussi bien concernant la plage focale que la formule optique. En effet, le P510 possède quatre lentilles en verre ED au lieu d'une seule sur le P500 afin de réduire les aberrations chromatiques. Il gagne également en luminosité en grand angle avec une ouverture à f/3 au lieu de f/3.4 sur le P500. Arrivée à 1000mm, l'ouverture maximale n'est plus que de f/5.9. Pour pouvoir pleinement utiliser les focales extrêmes, le P510 est équipé d'une stabilisation optique, généralement plus efficace que la stabilisation par déplacement du capteur. Nikon annonce 4 vitesses de gain. L'enregistrement vidéo ne progresse pas par rapport au P500 avec une résolution maximale en FullHD progressif à 30 images par secondes. Par contre, le P510 perd son mode super-ralenti à 240 images par secondes. Le P510 gagne GPS intégré qui permet d'enregistrer l'emplacement exact (latitude et longitude) des prises de vue dans les données d'image (Exif) mais également l'itinéraire lorsque vous ne prenez pas de photos. Le P510 conserve également les modes avancés HDR automatique et panoramiques simplifiés mais propose aussi la prise d'image 3D. L'appareil photo fusionne deux images prises d'un angle différent. La deuxième prise de vue est effectuée lorsque l'appareil détecte que vous êtes dans la bonne position. En mode rafale, le P510 fait un peu moins bien que son prédécesseur avec 7 images par seconde sur cinq photos ou jusqu'à 30 photos en définition maximale à 1 image par seconde.
Prix annoncé : 399€ Sortie prévue le 22 Mars 2012 |
| | IMAGES (et différences physiques avec le P500) |
| | | | | | | Variantes : | | Le P510 devrait être disponible en trois couleurs : noir, rouge, gris |
| EXEMPLES DE PHOTOS (4000x3000) | Source Nikon.com
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| | | Mon "pré-avis" | Le P510 est l'appareil des superlatifs, mais si on prend la peine de décortiquer un peu la fiche technique, on peut trouver quelques points surprenants :
- la focale : 1000mm pour quoi faire ? A-t-on besoin d'un tel zoom ? Ce sera à chacun de le déterminer. Mais une telle focale implique quelques inconvénients qu'il est bon de garder à l'esprit. Par exemple, la stabilisation permet de gagner 4 vitesses d'après Nikon ce qui implique d'être au minimum à 1/250s à 1000mm pour éviter un flou de bougé (vitesse de sécurité = 1/focale). Avec un diaphragme fermé à f/5.9 à cette focale, il faudra beaucoup de lumière ou une montée en ISO généreuse pour profiter pleinement du zoom énorme du P510. De la même manière, comment se comportera l'AF à cette focale ?
- la gestion de la sensibilité : pourquoi faire simple lorsqu'on peut faire compliqué ! Pas moins de 6 modes sont disponibles : Manuel (100 à 3200 ISO), Hi 1 (équivalent à 6400 ISO), Auto (100 à 1600 ISO), Plage fixe auto (100 à 400 ISO, 100 à 800 ISO), Hi 2 (équivalent à 12 800 ISO) et un mode caché dans les Effets spéciaux (Monochrome sensibilité élevée). Pourquoi diable ne pas proposer simplement le réglage des valeurs hautes et basses ?
- les vitesses minimales et maximales d'obturation : 8s c'est tout de même assez peu et surtout assez loin des 30s disponibles sur les bridges concurrents. De même, on notera que la vitesse 1/4000s n'est disponible qu'avec un diaphragme fermé à f/8.3. Pourquoi ? Lorsque l'on sait que la diffraction fait superbement chuter le piqué aux alentours de f/6 sur ces appareils à petit capteur, on ne peut qu'être circonspect quant à la qualité des images qu'on pourra obtenir à cette vitesse. L'autre question est : "Comment se comporte l'ouverture lorsque l'on vient flirter avec le 1/4000s ?". Mais bon, relativisons un peu : on n'utilise pas une telle vitesse tous les jours !
- l'autonomie a progressé depuis le P500 : on passe de 220 photos à 240 photos soit 9% de mieux. Mais, encore une fois, le bridge Nikon sera le bridge qui propose la moins bonne autonomie du segment. De plus, Nikon a conservé le rechargement de la batterie via la prise USB de l'appareil photo. Si cela peut sembler pratique, on se rend vite compte qu'il faudra vraisemblablement investir dans un chargeur externe pour gagner en souplesse d'utilisation afin de pouvoir utiliser l'appareil alors qu'une batterie se recharge.
- le viseur : le principale défaut d'un bridge est son viseur faiblement définit. Ce point est unanimement reconnu, aussi bien par les utilisateurs que la presse spécialisée. Alors que Fujifilm avec ses nouveaux bridges haut de gamme (X-S1 et HS30EXR) semble l'avoir compris, Nikon persiste à proposer un viseur bien peu engageant.
- la vidéo : alors qu'il est capable d'enregistrer en 1080p, lorsqu'il est branché en HDMI, le P510 ne peut restituer qu'en 1080i.
- la rafale : 7 images par secondes sur 5 photos nous donne une rafale d'une durée de 0.7 secondes. C'est rapide et très court à la fois.
Toujours pas de prise télécommande/micro, ni de griffe pour flash externe.
Mais le P510 voit aussi apparaître quelques nouveautés ergonomiques intéressantes par rapport au P500 :
- la touche dédiée à la vitesse des rafales du P500, située à côté du déclencheur, devient une touche "Fn" programmable sur le P510,
- le trèfle de sélection simple du P500 devient une molette cliquable.
Le sélecteur de vitesse d'enregistrement (HD/HS) disparaît du P510.
Bref, ce P510 me semble être une mise à jour assez sérieuse du P500. Reste à voir comment il se comportera face à la concurrence. |
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